Comment devenir journaliste ?

Comment devenir journaliste ?

Dans le livre Les illusions perdues de Balzac, le héros Georges Duroy devient journaliste en rencontrant dans la rue un de ses amis, lui-même journaliste, qui le fait rentrer dans sa rédaction. Duroy n’a pas le Bac. Arriviste, il va faire carrière et progresser dans le journal jusqu’au plus haut niveau en jouant de sa séduction au travers de diverses conquêtes amoureuses.

La croyance reste fortement enracinée au sein de la profession que le journalisme ne s’apprend pas et que l’on serait journaliste de manière innée, par « talent ». Or, ce type de fonctionnement tend à devenir de moins en moins d’actualité. Si la majorité des journalistes continuent d’entrer dans le métier sans formation, environ 20% d’entre eux ont à présent réalisé des études de journaliste dans une des écoles reconnues par la profession. Pour devenir journaliste dans les médias les plus prestigieux notamment, il reste fortement recommandé aux jeunes de passer par une école de journalisme reconnue par la profession.

« Faire » l’une de ces écoles constitue en général la voie royale d’accès au métier. Le marché du travail en France se caractérise par une forte précarité des emplois. Certains sociologues (Marchetti et Ruellan, Devenir journaliste. Sociologie de l’entrée sur le marché du travail, Paris, La documentation française, 2001) s’accordent sur le fait qu’il existe des « sas d’entrée » dans la profession. Il faut en général à ces sortants d’écoles entre 3 et 4 ans pour atteindre un emploi stable. Du coup, la formation et l’acquisition d’un diplôme de journaliste tendent à devenir de plus en plus une norme dans le recrutement des jeunes journalistes. Certains concours ou bourses de la profession (Lauga de Europe 1, Bourse d’Arcy de France Télévision) ne sont d’ailleurs ouverts qu’aux étudiants de ces écoles.

Se préparer au métier de journaliste

Pour devenir journaliste, il n’y a pas à proprement parler de meilleures études. Mais en général, les écoles restent assez friandes de profils issus des Instituts d’études politiques, des universités d’histoire, de lettres et dans une moindre mesure des étudiants des cursus des sciences de l’information et communication. La forte présence d’étudiants issus des sciences politiques tend à diminuer quelque peu avec la montée de nouvelles exigences d’un recrutement plus diversifié dans les rédactions depuis le milieu des années 2000. En revanche, s’ils ne le disent pas forcément lors des oraux aux concours d’entrée, de nombreux entrants ont réalisé une préparation aux écoles de journalisme afin de pouvoir s’ajuster au mieux aux exigences du concours. Certains IEP ont d’ailleurs mis en place dans leurs écoles des préparations spécialisées aux écoles.

A Prépa Journalisme, nous croyons que le journalisme s’apprend et nous croyons que les écoles de journalisme reconnues le font de manière honnête même si elles n’ont pas été épargnées par les critiques (voir par exemple le livre de François Ruffin, Les petits soldats du journalisme, Paris, Les Arènes, 2003 et son article paru dans le journal PLPL : http://homme-moderne.org/plpl/n12/p1-1.html). En conséquence, dans la préparation, nos étudiants reçoivent des conseils adaptés en vue de la préparation aux concours de ces écoles reconnues. Le fait de porter un regard réaliste sur le métier et sur ses conditions d’exercice nous semble un élément important de la réussite à ces concours des écoles reconnues. Sans casser l’idéalisme et les mythologies du métier, Prépa Journalisme s’efforce de donner à ses étudiants de multiples exercices pratiques corrigés afin de leur apprendre, avant même leur entrée en école, quelques règles de base de l’écriture et de l’esprit de synthèse que requièrent de plus en plus la scolarisation du métier de journaliste.

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